En 2004, dans les yeux des gaziers, le ministre Sarkozy l’avais promit : « On ne viendra pas à la privatisation [de Gaz De France] : c’est clair, simple et net ». Devant l’assemblé il réitère : « Je le redis avec force : conformément aux engagements du président de la République et du gouvernement, EDF et GDF ne seront pas privatisées ». Le nouveau président fait mentir l’ancien ministre de l’économie.
Aujourd’hui, les faits parlent : GDF fusionnera avec Suez. L’état conservera moins de la moitié des parts du couple. Derrière une fiction de service public, l’Elysée laisse filtrer la vérité : nous assistons bien à une privatisation.
EDF-GDF, cet héritage gaullien, n’a rien d’une survivance « socialiste ». C’est ou plutôt c’était la garantie de l’indépendance énergétique de la France, donc de son indépendance tout court… Service public, non soumis à la sauvagerie libérale, l’entreprise assurait à chaque français l’accès à l’énergie.
Après l’augmentation du prix du gaz, viendra celui de l’électricité. Puisque le nouveau géant GDF-Suez sera un concurrent direct d’EDF… Près de nous, l’exemple de la Californie confirme l’absurdité de cette politique : baisses de tension, coupures et des prix qui ne se décident pas à baisser. Elle a coûté son siège au gouverneur Gray Davis.
La Nation se doit de protéger ses entreprises face à la rapacité extérieure. Elle doit assurer l’approvisionnement et la transformation des matières premières, pilier de la souveraineté. Elle doit plus que tout en permettre l’accès à l’ensemble de ses citoyens, quelque soient leur conditions. Ses réalités se soutiennent mutuellement et nous ne pouvons en faire l’économie d’une seule. Plus que jamais il est urgent de résister à la politique libérale de démantèlement imposée par l’idéologie mondialiste. Voilà les piliers de la politique future que nous mènerons en faveur de la France et de son peuple.