Les services de l’État ont entamé un contrôle sur 4 tonnes de produits d’importation chinoise. Tous les résultats ne sont pas encore connus.
Les 3000 contrôleurs de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et la répression des fraudes) et 4000 agents de la DGAL (Direction générale de l’alimentation) sont sur les dents. Après le dentifrice chinois à l’antigel, leur attention porte désormais sur les bonbons et biscuits contenant des dérivés de lait chinois frelatés. Près de 1400 contrôles portant sur 4 tonnes de produits consignés ont été effectués sur le territoire national entre le 24 et le 30 septembre, soit seulement quelques jours après la crise du lait chinois à la mélamine qui a provoqué la mort de 4 nourrissons et intoxiqué 53 000 autres.
En France, si les contrôles des services de l’Etat n’ont pas révélé la présence sur le marché de lait ou de produits laitiers chinois - interdits depuis un embargo datant de 2002 - en revanche ils ont mis en évidence une présence de mélamine supérieure au seuil d’alerte fixé par l’Union européenne de 2,5 mg/kg, dans deux produits . «Il s’agit des bonbons de la marque White Rabbit et des biscuits de la marque Koala, indique-t-on à la DGCCRF. Ces produits sont commercialisés dans les réseaux d’épicerie chinoise et nos contrôles se poursuivent. Il n’est pas à exclure que d’autres produits pourraient être retirés du marché».
Déjà les importateurs concernés, informés en priorité par la DGCCRF et la DGAL, avaient pris les devants et effectués des auto contrôles. L’un d’entre eux, le plus connu en France, le groupe Tang Frères, a fait retirer de la vente les bonbons et biscuits incriminés «vers le 20 septembre», a indiqué aujourd’hui Christophe Polini, secrétaire général de l’entreprise. «Les analyses demandées par notre groupe ont montré que les bonbons contenaient de la mélamine à hauteur de 42 mg/kg et les biscuits contenaient entre 3 et 4,5 mg/kg», poursuit-il.
En revanche, même si par mégarde des consommateurs ont mangé des bonbons White Rabbit ou des biscuits Koala, ils ne sont pas en danger. «Il s’agit de l’application du principe de précaution et il n’existe pas de risque pour la santé humaine», précise-t-on à la DGAL. Cependant on peut se demander pourquoi des industriels ont eu l’idée d’incorporer de la mélamine assimilable à de la poudre blanche, et qui est en fait un dérivé du plastique, dans des produits de consommation humaine. Même si cela à la couleur du lait et est riche en protéines, ont peut imaginer facilement les dégâts de ce produit chimique dans l’organisme quand on sait que solidifié, il a l’aspect du formica que l’on peut voir dans les placards des cuisines.