La Société Nationale des Chemins de Fer nous apprend son intention de ne plus desservir les correspondances des grandes lignes TGV ayant plus de cinq minutes de retard.
Il est scandaleux qu’une entreprise du service public prenne une telle décision. Sa mission principale est justement de garantir et d’assurer un transport fiable, rapide et de qualité.
La direction nationale de la SNCF rentre officiellement dans la logique d’un rendement purement financier accélérant ainsi la perspective de privatisation du service public du chemin de fer pour 2012.
Cette décision arrive également au moment où le réseau ferré régional se fait substituer par les lignes TGV. Comme conséquence, les usagers subiront bien sûr une hausse des prix du billet mais aussi la suppression des dessertes des petites gares sur les lignes jusqu’à présent desservies par les TER. Cette voie entraîne indiscutablement une frustration des usagers et une impopularité du service public. Ce sentiment citoyen, amorcé et impulsé volontairement par la direction de la SNCF, accélère la politique générale de privatisation du service public.
Les décideurs publics et politiques prennent ainsi la responsabilité de détruire une entreprise nationale et de disloquer cette excellence française, véritable vitrine de la puissance de notre pays à travers le monde.
Nous invitons les citoyens, les usagers et les agents de la SNCF à s’unir pour garantir un véritable service public moderne, ambitieux et visionnaire. Souhaiter le renforcement de l’entreprise nationale ce n’est rien d’autre qu’être au service des citoyens, de la nation, mais également au service des grandes valeurs humaines qui n’ont pas de prix.