Il y a peu de temps, nous fêtions le 40e anniversaire de mai 68. Depuis cet événement, on n’a de cesse de ressasser ce qui a pu se passer. Rébellion étudiante, révolution des mœurs, renversement des us et coutumes politiques… Le Français moyen ne sait même plus comment comprendre et relativiser mai 68. Car il faut le dire, et surtout l’entendre, les soixante-huitards ont détruit bien plus qu’ils n’ont construit.
Destruction d’une lutte essentielle entre le patronat et le prolétariat
Paradoxalement, mai 68 a été la plus grande grève générale de l’histoire de France. Cependant, les étudiants ont vite repris le combat à leur sauce, et ont jeté à la face du monde leurs revendications puériles et dénuées de sens. La plus visible est le droit au travail pour les femmes. Mensonge éhonté d’une petite bourgeoisie qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Premièrement, la femme du peuple a toujours travaillée. Jusqu’alors, on lui avait simplement offert le privilège de ne pas aller se tuer à la mine ou dans une usine. Mais il y a eu le délire de la parité totale homme/femme. Et bien sûr, on ne se préoccupe pas des détails quand on fait parti de l’élite. On observe les choses en vrac, et on se soucie peu du résultat. Car si madame est contente de son boulot dans le marketing ou dans la presse, la caissière de supermarché ou celle qui fait les trois/huit à l’usine, je vous assure que le droit au travail, elle ne voit pas forcément ça d’un bon œil. On passe d’un système qui acceptait les femmes au travail, mais qui leur laissait le choix de s’occuper d’abord de leur famille et de leurs enfants, à un système qui sous-prolétarise la femme qui ne travaille pas. Et ainsi, grâce à cette revendication, le patron a trouvé de nouveaux jaunes à sa botte. Les ouvriers se plaignent de leurs situations et veulent une revalorisation salariale ? Dehors, il y a une armada de demoiselles qui n’attendent que de prendre votre place.
Destruction des mœurs sociétales françaises
En effet. Quel est le seul but des étudiants soixante-huitards ? Jouir sans entraves. On s’occupe de soi, plus des autres. On fornique sans se soucier de rien. Alors que les revendications ouvrières étaient vitales pour cette classe prolétaire (plus d’argent pour vivre décemment), des étudiants dépolitiser et incultes se mirent à scander leurs doléances. Une bande de révolutionnaires pleurnichards que feraient honte à des Robespierre ou a des Saint-Just.
Et ces étudiants gauchistes et libertaires n’ont pas compris l’essentiel. Le libéralisme, qu’il soit économique ou sociétal, amène forcément à des dérives incontrôlables et surtout, vers l’individualisme le plus dur. Plus de limites, plus de retenu, c’est ce qu’ils voulaient. Daniel Cohn-Bendit, un des leaders étudiants de mai 68, en est l’exemple le plus parfait. Grande gueule qui passait tous les soirs à la télé, il a confessé ses petites manies dans son livre le Grand bazar. En voici un court extrait : « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même ». Passons outre la polémique sur les apparentes tendances pédophiles du personnage. C’est quand même emblématique, vous ne trouvez pas ? On reprochait au système pré-68 d’être trop strict, là c’est l’opposé.