Entre besoins des entreprises françaises et politique étatique de l’immigration, la tension monte. En France, patrie de la Déclaration des Droits de l’Homme, l’arbitrage et le consensus républicain ne pourront pourtant se faire au mépris de la dignité humaine. Reste que les faits font injure à cette tradition historique française, entre immigrés en situation irrégulière déclarés par leurs employeurs comme « réguliers » et politique publique ambiguë. Qui dit illégal dit malheureusement, dans la plupart des cas : exploitation, précarité et abus.
L’INSEE parle de 200 à 400 000 individus dans la situation du travail clandestin mais, dans les faits, il y a des centaines de milliers de travailleurs en situation irrégulière, qui travaillent avec de faux papiers. C’est chose courante. Ceci permet par exemple aux sociétés d’intérim d’assurer aux grandes sociétés du bâtiment des « sans papiers en règle » sur de prestigieux chantiers comme le Louvre ou les ministères.
Côté Bruxelles, l’Union européenne vient d’adopter un texte, que beaucoup qualifient déjà de « directive de la honte » prévoyant notamment un enfermement des étrangers pouvant atteindre 18 mois, la détention des personnes vulnérables et des mineurs, qu’ils soient ou non accompagnés.
Samuel Beckett, Jacques Brel, Maria Callas, Marc Chagall, Marlène Dietrich, Juan Miro et Pablo Picasso… récemment encore, la France s’est glorifiée d’avoir accueilli et intégré des artistes venus du mon entier, qui ont contribué à l’enrichissement de son patrimoine culturel et à son rayonnement.