On est absolument opposé à cette idée insensée d’autoriser des vins de table artificiels qui mélangeraient vin blanc et vin rouge. On est furieux qu’au nom du commerce, de la libéralisation des échanges, on compromette les efforts de qualité des productions traditionnelles.
La France n’a jamais voté pour une telle mesure, il y a eu une discussion sur un règlement global qui comprend beaucoup d’autres sujets sur les pratiques œnologiques. La Commission avait donné l’assurance qu'on puisse continuer à discuter avec elle sur la question des vins rosés.
C’est une question de respect des consommateurs et de respect des producteurs. On ne peut pas accepter que les efforts de qualité qui ont été fait par les producteurs de vins des Côtes de Provence, des Côtes de Ventoux, ou de ceux du Val de Loire (et ce ne sont que des exemples !) soient compromis par de telles pratiques.
La difficulté, c’est qu’une grande partie des pays européens y sont favorables. Notre pays est le seul à ne pas avoir accepté la dernière proposition de la Commission européenne - un étiquetage distinctif entre « vin rosé traditionnel» et “vin issu de coupage ».
On continuera de s'y opposer. La seule solution acceptable est un maintien de l’interdiction actuelle de produire des vins de table rosés par coupage de rouge et de blanc. Ce point précis n’est pas négociable. La France fera tout pour que cette interdiction soit rétablie dans le projet de règlement de la Commission. En tout état de cause, la France continuera à interdire la production sur son territoire de vin de table rosé par coupage de vin rouge et de vin blanc, par respect des consommateurs et pour le respect des efforts de qualité et des traditions des vignobles français